Start-up : le paradoxe des incubateurs

Article écrit par L'équipe de la rédaction
Modifié le 09/02/2016
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Le succès des incubateurs va de pair avec celui de l'entrepreneuriat au sens large, en France. Toutefois, le système d'accompagnement a déjà montré quelques-unes de ses limites, au détriment, et c'est là qu'est le paradoxe, des start-up qu'il « incube ».

Monsieur Alain Asquin, Vice-président de l'Université Jean Moulin - Lyon 3, Directeur de l'innovation et du développement, dans son étude accordée à La Tribune, dénonce la concurrence existante entre les différents incubateurs.

En effet, chacun aspire à mettre en avant les start-up à succès qui ont poussé grâce à eux, pour attirer un plus grand nombre d'entrepreneurs. Malheureusement, ceux qui connaissent le plus de difficultés en pâtissent.

Les incubateurs, à trop vouloir promouvoir leur spécificité propre, en oublient leur première raison d'exister : accompagner et soutenir les start-up dans leur développement. En conséquence, le choix de l'incubateur devient d'autant plus difficile pour elles.

Ainsi, les start-up dont le potentiel est immédiatement décelable, sont prioritairement accueillies par les incubateurs, passant parfois de l'un à l'autre. Celles qui nécessiteraient un accompagnement plus important pour faire leurs preuves, sont écartées.

Le risque sur le long terme est de rendre le milieu des incubateurs trop élitiste et donc inaccessible, quand leur nature consiste en l'inverse. A force, on est en droit de craindre que la fièvre entrepreneuriale ne s'essouffle : les élites sont en effet peu nombreuses, en comparaison de la totalité de cet écosystème.

Hauts les c½urs : nous n'en sommes pas encore arrivés à ce point, et l'étude de Monsieur Alain Asquin représente une mise en garde face au danger.

 

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