Les tendances du recrutement en 2018

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Robert Half dévoile sa nouvelle étude de rémunérations, pour la 17ème année consécutive. Les nouvelles tendances se révèlent positives et engageantes pour 2018. La croissance est de retour et cela annonce une embellie sur le plan salarial.

Analyse générale des tendances du recrutement

Après de nombreuses années compliquées, les entreprises profitent du retour de la croissance et reprennent les embauches de manière massive. L'étude précise que les candidats ont repris les commandes du marché du recrutement : la demande des entreprises devient plus importante que le volume de candidats disponibles.

L'augmentation des embauches rend les recrutements plus compliqués pour le service des ressources humaines, notamment le recrutement des profils qualifiés. 51% des directeurs et managers sondés relèvent plus de difficultés à recruter des profils de haut niveau par rapport à 2012, jusqu'à 14% d'entre eux trouvent même cette tâche beaucoup plus compliquée et 18% trouvent cela identique. Par conséquent, les délais de recrutement se rallongent pour 53%. Les candidats doivent être convaincus dès les débuts du processus et il est nécessaire de capter leur attention rapidement. Ainsi, les délais de recrutement sont estimés à 3 mois pour un salarié non cadre et 4 mois pour les cadres managers.

La rémunération suit-elle le mouvement et prend-elle son envol ?

Cette situation place les salariés en position de force par rapport aux entreprises et leur permet de pouvoir négocier leur salaire et les avantages sociaux. Les profils sélectionnés par les entreprises doivent afficher de plus en plus de compétences et, selon les métiers, elles sont prêtes à mettre le prix pour les embaucher. D'après l'étude, c'est notamment le cas pour les postes de la finance d'entreprise et de la comptabilité, à l'exclusion de l'intérim comptable non-cadre. Cette donnée est mise en avant : 20% des salariés devraient bénéficier d'une augmentation de salaire cette année.

De plus, les primes affichent leur retour dans les packages de rémunération. Cette situation résulte du marché dont la demande peut devenir plus importante que les ressources disponibles. Les primes peuvent être de nouveau un critère de choix car ces gratifications peuvent aider les candidats à déterminer leur choix final de l'employeur.

Toutefois, il est bon de rappeler que le salaire et la rémunération globale n'est plus un critère suffisant pour attirer des employés. 71% des salariés placent l'intérêt du poste avant le salaire comme critère de choix. L'étude a interrogé 2 000 salariés français et parmi eux, 40% des 18-34 ans, les « Millenials », sont prêts à sacrifier leur rémunération pour le job de leur rêve. Ils sont également 31% pour les 35-54 ans.



Adeline Rocci
Rédactrice sur Compta Online, média communautaire 100% digital destiné aux professions du Chiffre depuis 2003.
Je suis passionnée par les ressources humaines et la vie en entreprise, thématiques de prédilection que je traite sur mes articles.
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