Facturation électronique : quelles sont les trois actions prioritaires à mettre en œuvre ?

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Le 9 juin dernier a eu lieu la 1ère édition du « Fulll day ». Cette journée de partage et de convivialité a réuni 244 participants autour de 5 plénières interactives et de 6 ateliers pratiques. L'objectif était de proposer aux experts-comptables un nouveau regard sur les prochains enjeux ainsi que des conseils et des bonnes pratiques à mettre en place au sein de leur cabinet.

Cet article revient sur la plénière consacrée à la facture électronique et notamment sur les 3 actions identifiées comme prioritaires afin que les cabinets anticipent au mieux cette réforme.

Les intervenants étaient Cyrille Sautereau, président du Forum national de la facture électronique et des marchés publics électroniques (FNFE-MPE) et Pascal Liénard, directeur commercial et marketing de Fulll.

Pour plus d'informations sur cette journée et sur l'ensemble des plénières et ateliers pratiques, consultez notre livret.

Rappel du calendrier et des principaux impacts de cette réforme

Cyrille Sautereau ouvre cette plénière en rappelant que l'immatriculation des PDP est toujours attendue et qu'elle devrait arriver à la fin de l'année.

Concernant la finalité de cette réforme : « c'est le passage d'un monde où l'on traite les factures quand on a le temps vers un monde où on les traite quand elles arrivent. Le choix des solutions est la conséquence et non l'origine de cette réforme. Il ne s'agit pas d'une chasse aux PDP » - Cyrille Sautereau.

À compter du 1er juillet 2024 toutes les entreprises seront touchées avec l'entrée en vigueur de la réforme pour les factures entrantes. Pour Pascal Liénard, il y aura donc un changement radical de pratique en la matière. Les experts-comptables ne pourront plus demander les factures à leurs clients mais ils devront aller les chercher sur une plateforme, publique ou privée.

Enfin, il est également important que les experts-comptables anticipent au-delà du 1er juillet 2024. Pour Pascal Liénard, s'il est vrai qu'il est compliqué d'anticiper le 1er juillet 2024 car tous les services ne sont pas encore ouverts, il est possible d'anticiper quasiment tout le reste.

Les clients TPE-PME vont recevoir des flux plus importants de factures avant 2026, notamment des grandes entreprises. Pour les factures de ventes, il ne faut pas se précipiter, mais il est quand même préférable de ne pas attendre la fin de l'année 2025 pour adopter le changement.

Que proposera Fulll à ses clients ?

Après avoir analysé les besoins des TPE-PME, Fulll a décidé d'être majoritairement opérateur de dématérialisation (OD).

Ce service présente comme premier avantage d'être gratuit.

Second avantage, dès le lancement de cette réforme, ce service fonctionnera dans le plus grand nombre de cas. Pour Pascal Liénard, l'interopérabilité des PDP entre elles fait partie du cahier des charges mais elle n'est pas pour autant assurée.

Enfin, Fulll est interopérable. Il sera donc possible de proposer aux clients qui le souhaitent les services de PDP « amies ». 

Les 3 actions identifiées comme prioritaires pour les cabinets



Se placer au c½ur du projet

Les experts-comptables sont légitimes à accompagner les entreprises dans cette réforme. Les clients mais aussi l'administration fiscale attendent de la profession qu'elle joue un rôle de guide.

En amont, ils vont devoir veiller à ce que leurs clients les sollicitent avant de s'enfermer dans des choix « clivants ».

Il est important que les cabinets s'assurent d'être à la source des flux, en accompagnant notamment les clients dans leur choix parmi toutes les solutions qui leur seront proposées par les différents acteurs (éditeurs, banques,...).

Pour expliquer simplement et efficacement la réforme de la facture électronique, Fulll a élaboré un dépliant en marque blanche à remettre aux clients : calendrier, bons réflexes à adopter et impacts pour les entreprises, tout ce qu'il faut savoir sur la facture électronique.

Analyser l'équipement de ses clients

Il est également important que les cabinets analysent les volumes de factures de leurs clients et réalisent un focus sur leur équipement en matière de facture sortante. 

Lors de la plénière, Pascal Liénard a précisé que 40% des clients n'utilisent toujours pas de logiciel de facturation dédiée. Les cabinets doivent dès maintenant accompagner ces clients afin qu'ils s'équipent rapidement.

Anticiper « l'après 1er juillet 2024 »

Dès que la solution sera opérationnelle, il faudra devancer l'obligation des factures sortantes.

Les cabinets devront être vigilants et s'assurer que les commerçants soient particulièrement bien accompagnés concernant l'obligation du e-reporting. Le changement risque d'être encore plus brutal pour cette catégorie de professionnels.

Autre point de vigilance, bien préparer l'arrivée de la déclaration de TVA préremplie avec le changement de mission afférent.

La profession doit commencer à réfléchir dès aujourd'hui à des missions alternatives.

Enfin, il faut garder en tête que la réforme ne s'arrêtera pas en 2026 avec notamment la problématique des factures européennes et internationales. 



www.fulll.fr