Pennylane : une croissance soutenue et plusieurs nouveautés produits

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A quelques jours du 78e Congrès de l'Ordre des experts-comptables, Arthur Waller, dirigeant de Pennylane, fait un point sur la stratégie de l'éditeur et les nouveautés produit. Il partage également sa vision du report du calendrier de la facture électronique et du rôle de l'intelligence artificielle dans les cabinets de demain.

Quelle est la progression de Pennylane depuis le début de l'année 2023 ?

Pennylane poursuit son développement à un rythme soutenu. Nous devrions compter 120 000 clients à la fin de l'année, soit 4 fois plus que l'année dernière à la même date. Cette croissance a été progressive, et c'est ce qui la rend solide : il a fallu 18 mois pour qu'un premier cabinet mette un dossier sur Pennylane, une année supplémentaire pour qu'un petit cabinet migre l'ensemble de ses dossiers, et encore une année de plus pour qu'un gros cabinet fasse de même.

Désormais nous sommes dans une autre phase. Pennylane est considéré comme un acteur important et légitime du marché. Les cabinets ne considèrent plus simplement l'option de tester quelques dossiers, ils nous contactent pour migrer l'intégralité de leur portefeuille, dans le sillon de ce qu'a fait BDO récemment.

Nous avons fait le choix de nous concentrer sur la profession comptable française, de répondre de la meilleure façon possible à ses besoins sans nous disperser avec des ambitions internationales à court terme, et cette stratégie porte aujourd'hui ses fruits.

Le produit a-t-il évolué sur le plan fonctionnel ?

Dans ce domaine, nous travaillons constamment pour creuser l'écart avec nos concurrents. Nous avons beaucoup amélioré certaines fonctionnalités récemment, que ce soit sur la tenue, la révision, ou la gestion interne. Côté entreprise, le module de gestion de Pennylane a également beaucoup évolué.

Le compte bancaire professionnel proposé par Pennylane commence à être bien adopté, apportant un gain de productivité significatif aux experts-comptables et un confort d'utilisation aux entreprises, sans coût supplémentaire. Nous prévoyons aussi de relancer d'ici la fin de l'année le dépôt de capital en ligne, pour l'immatriculation de nouvelles sociétés.

Nous avons aussi fait beaucoup de progrès en matière de gestion interne. Pennylane permet désormais de gérer l'ensemble de la facturation, y compris les éléments variables, comme celles issues d'un logiciel de paie par exemple. Un simple import permet de générer toutes les factures en une fois.

Nous avons également introduit la gestion du prélèvement en XML SEPA, qui permet de gérer les prélèvements directement depuis Pennylane, sans passer par une solution tierce. Enfin, le module de saisie des temps a également été amélioré, et pleinement intégré avec la facturation.

Continuez-vous à développer Pennylane avec des profils issus de la profession comptable ?  

C'est plus vrai que jamais ! A ce jour, l'équipe produit en charge de la révision comptable et des déclarations est composée à 80% de diplômés d'expertise comptable, tous formés au product management. La présence de professionnels dans l'équipe nous permet de rester pertinents sur des sujets tels que les modules de révision et la déclaration. Les profils issus de la profession comptable renforcent notre expertise technique, tout simplement.

La profession a récemment été surprise par l'annonce du report de la facture électronique. Qu'en pensez-vous ? Cela a-t-il des conséquences sur votre stratégie ?

Difficile de faire des prédictions dans ce domaine. Cela dit, ce report, quelle que soit sa durée, n'a pas d'impact sur notre roadmap produit ou nos investissements. Nous continuons à avancer, avec par exemple notre audit de certification ISO 27000, qui se déroule actuellement. Nous ne modifions pas non plus nos engagements tarifaires : le tarif de 8¤ par mois pour notre outil de production comptable ne sera pas revu à la hausse au moment de l'arrivée de la facture électronique. Les coûts supplémentaires liés à cette réforme restent donc à notre charge.

Selon moi, la profession comptable doit aussi continuer à se préparer. Un report court, de l'ordre de quelques mois, ne changerait pas significativement les étapes à franchir, compte tenu de la saisonnalité de la profession et de sa période fiscale. Le nouveau calendrier n'est pas défini mais la réforme sera maintenue, cela ne fait aucun doute pour moi.

L'exploitation des données des cabinets d'expertise comptable constitue un axe fort du prochain Congrès. Pennylane travaille-t-il sur ce sujet ?

Je vous confirme que nous travaillons activement sur ce sujet. A l'heure actuelle, Pennylane permet de produire une information financière fiable, détaillée et structurée. Nous allons maintenant redoubler d'efforts pour valoriser cette donnée, avec la mise à disposition de dashboards et une meilleure connexion avec des solutions tierces, comme Finthesis.

J'ai d'ailleurs le plaisir d'annoncer que Claire Lasserre, actuellement CEO de Kanji, nous rejoint comme product manager pour avancer sur ce sujet. Son travail consistera justement à valoriser la donnée pour aider les cabinets à fournir de meilleurs conseils à leurs clients.

L'arrivée des intelligences artificielles (IA) génératives a fait beaucoup de bruit ces derniers mois. Quelles sont selon vous les conséquences sur la profession ? 

Je pense que l'avènement des IA génératives peut beaucoup apporter aux experts-comptables. Aujourd'hui, la tenue de compte peut être en grande partie automatisée. Or cela soulève une autre question : que feront demain les collaborateurs occupés aujourd'hui à la saisie des pièces ?

Pour moi, l'IA va aider à résoudre ce problème en donnant aux collaborateurs l'assistance nécessaire pour mieux accompagner et conseiller leurs clients. Elle va être capable d'identifier des opportunités ou des points de risque dans les dossiers, mais aussi de pré-rédiger des emails ou des rapports.

Chez Pennylane, nous travaillons d'ailleurs sur ce dernier sujet, en utilisant ChatGPT et les données présentes dans la solution pour proposer à l'utilisateur un email pré-rédigé.

A terme, il y aura d'autres cas d'usage, comme permettre au dirigeant de TPE d'obtenir des informations financières sur son entreprise en posant la question en langage naturel, voire sur son mobile. En résumé, je pense que l'IA va générer des gains de productivité et « augmenter » les collaborateurs de cabinets.


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