Courrier aux adhérents d'ECF Paris Île-de-France

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Chers adhérents d'ECF Paris Ile-de-France, Chers amis,

C'est le c½ur lourd que je vous écris aujourd'hui.

ECF Paris IDF a reçu ce matin un courrier recommandé de la fédération nationale ECF, signé par Lionel Canesi, annonçant le lancement d'une procédure d'exclusion à l'encontre de notre syndicat parisien. Cette exclusion sera soumise au vote du comité directeur se tenant le 10 mars prochain.

En soumettant cette exclusion au comité directeur, les dirigeants actuels d'ECF confirment leur incapacité à présider un destin commun, que ce soit à l'Ordre, ou au syndicat. Incapables de la moindre introspection, ils poursuivent leur politique d'exclusion, en arguant l'unité du syndicat.

Sont-ils seulement capables de se rendre compte qu'en excluant, ils n'unissent pas, mais ils amputent ?

Je vous informe par ailleurs que l'ordre du jour du comité directeur prévoit l'affiliation d'un « nouvel ECF Paris » auquel il vous sera proposé d'adhérer et dont vous découvrirez les dirigeants désignés par la fédération nationale avec stupeur pour ceux qui découvriront ces visages pour la première fois, et sourire pour ceux qui reconnaitront la nature des engagements ainsi récompensés.

Le 10 mars prochain, j'irai défendre ECF Paris IDF auprès du comité directeur. Je défendrai ce qu'ECF Paris IDF a dit, écrit et fait. Nous assumons tout, et nous contestons fermement la trahison invoquée.

  • oui, ECF Paris IDF a contribué à l'élection de Cécile de Saint-Michel, élue ECF et adhérente engagée de notre syndicat. ;
  • oui, ECF Paris IDF soutient sans réserve la gouvernance actuelle du CNOEC composée d'ECF et d'IFEC car nous sommes convaincus que l'intérêt de la profession dépasse les clivages syndicaux ;
  • oui, ECF Paris IDF condamne la confusion entrainée par le recours aux moyens de communication du CNOEC pour promouvoir la levée de fonds de Drakarys, société dont la gouvernance est totalement privée et indépendante de l'Ordre ;
  • oui, ECF Paris IDF condamne l'achat capricieux d'un immeuble à 54M¤ dans lequel seuls 50 collaborateurs peuvent être logés (sur 170 salariés de l'Ordre) et qui se cumule avec le loyer payé pour porte de Vanves, le bail courant encore 8 ans ;
  • oui, ECF Paris IDF condamne les dérives budgétaires et l'augmentation des cotisations inévitable annoncée le 20 décembre dernier, et annulée depuis par Cécile de Saint Michel ;
  • oui, ECF Paris IDF condamne l'hypocrisie de dirigeants d'une institution qui suppriment la moquette au congrès au motif d'un comportement RSE, tout en organisant des réunions du « comex » décentralisées aux 4 coins de la France.

Être ECF, ce n'est pas être fidèle à un homme, mais c'est être fidèle à des valeurs et à un programme. Notre programme prévoyait l'école de la profession, nous sommes fiers d'être à l'initiative de Sup Expertise. Notre programme prévoyait la baisse des cotisations, l'ile de France demeure la région avec la cotisation ordinale la plus basse. Notre programme prévoyait la décentralisation des compétences en région, le CRO et la CRCC de Paris démontrent leur dynamisme par les nombreuses actions dont vous êtes bénéficiaires.

Le 10 mars prochain, je défendrai ECF Paris IDF, son histoire et ses adhérents. Si l'exclusion venait à être adoptée, ECF Paris IDF reprendra une indépendance politique totale et poursuivra ses actions au sein des institutions franciliennes et nationales. Le CROEC et la CRCC ne seront donc plus de couleur « ECF », mais tous les élus que vous connaissez continueront leur engagement au service de la profession.

Pour finir, je sais ô combien ces guerres intestines vous éc½urent de la vie politique. Mais il était de mon devoir de faire preuve de transparence avec vous car ce syndicat ne m'appartient pas, il nous appartient, et en excluant ECF Paris IDF, la fédération nous exclurait tous : vous, les adhérents, nous, les administrateurs actuels, ainsi que l'héritage de mes illustres prédécesseurs (Serge Anouchian, Laurent Benoudiz, Vincent Reynier, Virginie Roitman, Julien Tokarz, pour ne citer que les plus jeunes d'entre eux).

Les années à venir s'annoncent déterminantes pour notre profession, les enjeux en matière de formation, réglementation et numérique sont énormes. Il est désormais temps de rompre avec ces pratiques du passé basées sur les querelles d'égo, pour construire, ensemble, un demain commun.

Confraternellement,

 

Gilles Bösiger, Président ECF Paris Ile-de-France