Baromètre annuel du crowdfunding en France en 2016

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KPMG et FPF (Financement Participatif France) se sont associés pour publier le baromètre de référence de la finance participative en France pour l'année 2016. Dans cet article, vous allez découvrir les éléments principaux qui composent cette étude.

La finance alternative en très forte progression en France

Tout d'abord, la finance alternative a progressé de 112% entre 2015 et 2016. En 2016, 628,8 millions d'euros de fonds ont été collectés contre 296,8 millions pour 2015. Ces fonds collectés sont répartis en 5 secteurs : 37% en financement participatif, 31% en prêt à la consommation en ligne, 18% en cagnotte en ligne, 13,3% en fonds de prêt aux entreprises en ligne et, de manière moins importante, 0,7% en solidarité embarquée.

Le financement participatif enregistre également une forte croissance

Le financement participatif en France enregistre également une belle progression, de 40%, passant de 166,8 millions d'euros à 233,8 millions. Dans ce domaine, la plus belle progression provient des prêts, enregistrant une croissance de 46% contre 36% pour les investissements et 37% pour les dons.

Les financements récompensés ou rémunérés se démarquent nettement

Les dons avec récompense rencontrent un franc succès ; 61,4 millions d'euros ont été collectés, c'est presque 10 fois plus que les dons sans récompense. Nous constatons une tendance similaire au sujet des prêts : 40,2 millions d'euros pour les prêts rémunérés contre 3 millions pour ceux non rémunérés.

Les contributeurs, plus jeunes que les financeurs traditionnels

Le financement participatif étant pleinement digitalisé, l'âge moyen des contributeurs est bien plus faible que celui des financeurs traditionnels. Pour les dons, près de la moitié des financeurs ont moins de 34 ans. Pour les prêts, un tiers des financeurs ont moins de 34 ans.

D'importantes disparités selon la nature du projet existent

L'étude souligne une disparité au niveau du taux de réussite des projets : 75% de réussite pour les dons, 94% pour les prêts, 84% pour les investissements.

Notons également de grandes disparités, pour le nombre moyen de contributeurs ainsi que pour le montant moyen de contribution selon les catégories :

  • dons sans récompense : 47 contributeurs moyens pour un montant moyen de 62¤ (1811 projets en 2016) ;

  • dons avec récompense : 74 pour 63,4¤ (4224 projets) ;
  • prêts rémunéré : 329 pour 415¤ (132881 projets) ;
  • prêts non rémunéré : 9 pour 66¤ (592 projets) ;
  • obligations : 182 pour 3622¤ (411008 projets) ;
  • prêts en minibons : 516 pour 631¤ (176292 projets) ;
  • investissements en capital : 112 pour 6343¤ (411341 projets) ;
  • investissements contre royalties : 121 pour 309¤ (37438 projets).

Le profil des financeurs varie selon la nature des financements

Au sujet des dons, nous retrouvons essentiellement pour financeur des associations ainsi que des particuliers. Les particuliers financent également les prêts non rémunérés tandis que les prêts rémunérés et les investissements sont financés par des entreprises commerciales.



Des projets avant tout à vocation économique, mais pas que

Les projets financés sont à 47% économiques, à 25% sociaux et à 19% culturels. Ils sont portés pour l'essentiel en Île-de-France, en Aquitaine Limousin Poitou Charentes et en Auvergne Rhône Alpes.

Pour conclure, la finance participative est en pleine croissance en France, avec des financeurs majoritairement jeunes et toujours plus nombreux. Du côté de ceux à la recherche de fonds, il est important de souligner l'importance de proposer une récompense dans le cas de dons ou une rémunération dans le cas de prêts pour maximiser ses chances de réussite.



L'équipe de la rédaction sur Compta Online