Rencontres avec de jeunes diplômés d'expertise comptable

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Ils ont obtenu leur diplôme d'expertise comptable au cours des sessions antérieures. Présents lors de la précédente cérémonie du diplôme d'expertise comptable, ils témoignent de leur fierté d'avoir obtenu ce diplôme et des opportunités qui s'offrent à eux.

Ce sont de jeunes diplômés d'expertise comptable français ou originaires d'Afrique francophone. Ils ont fait leur stage d'expertise comptable en France ou dans leur pays d'origine et tiennent un discours similaire à l'intention des futurs diplômés.

Nous les avons interrogés tantôt sur leur mémoire (prix audit et premier prix du CSOEC), tantôt sur leur expérience de façon plus globale. Leurs profils sont parfois très différents.

Pour eux, il ne faut jamais abandonner. Leur réussite en est la preuve.

Les différents parcours pour obtenir le diplôme d'expertise comptable : exemples concrets

Les diplômés d'expertise comptable que nous avons eu l'occasion de rencontrer lors de la cérémonie de remise des diplômes n'ont pas le même parcours.

Adama Koné est venue en France pour faire un master CCA à l'université d'Auvergne Clermont-Ferrand, avant de passer son DSCG et de rentrer au Sénégal pour effectuer son stage d'expertise comptable.

Armand Bobi a passé les épreuves de DSCG à son rythme après quelques années d'expérience professionnelle et un master 2 en finance et comptabilité.

Romain Emard a obtenu le diplôme d'expertise comptable après avoir obtenu les diplômes de BTS, DCG et DSCG.

Marcel N'dri a fait une licence et une maîtrise de mathématiques, avant de s'orienter vers la filière de l'expertise comptable avec le DECF. C'est en 2004 qu'il quitte l'entreprise pour entrer dans un grand cabinet d'expertise comptable, passer le DSCG et y faire son stage d'expertise.

Son aventure commence en 1998.

Il obtiendra le diplôme d'expertise comptable en 2019 après avoir fait le choix du stage d'expertise comptable pour son évolution professionnelle.

Ces différents parcours montrent que le métier d'expert-comptable est accessible à des personnes de tous horizons, avec des formations initiales qui peuvent être très différentes les unes des autres.

Le stage d'expertise comptable peut commencer immédiatement après les études ou après quelques années d'expérience professionnelle.

Les particularités des diplômés d'Afrique francophone

Les diplômés d'expertise comptable venant d'Afrique francophone sont peu nombreux lors de la cérémonie de remise des diplômes.

Comme Adama Koné, ils « représentent leur pays au moment de la cérémonie, ce qui est à la fois très motivant et une fierté », pas seulement pour elle mais aussi « pour toute sa famille parce que c'est un diplôme qui nécessite l'engagement de tout un chacun ».

Comme pour tous les autres futurs diplômés d'expertise comptable, le mémoire porte sur la pratique professionnelle. Si Adama Koné est intervenue dans des institutions financières en qualité de commissaire aux comptes et a eu l'occasion de former d'autres collaborateurs au sein de son cabinet, Armand Bobi a choisi le sujet des marchés publics.

Ces différents sujets tiennent compte des problématiques que rencontrent les professionnels de l'expertise comptable dans leur pays. Ils s'inscrivent dans les problématiques de l'UEMOA, de l'espace OHADA ou simplement du droit d'un pays d'Afrique francophone.

Leur apport à la profession est un apport à la profession de leur pays d'origine.

Les conseils pour obtenir ce diplôme tant convoité

Pour obtenir le diplôme d'expertise comptable, tous conseillent de s'accrocher, ne jamais abandonner et de toujours persévérer. Il faut aussi « faire preuve d'abnégation et savoir se motiver » comme l'a fait Adama Koné « en regardant les vidéos des diplômés des années précédentes ».

Pour Romain Emard, « c'est un beau diplôme et il faut aller jusqu'au bout avec beaucoup de travail, de l'énergie ». Car le chemin est semé d'embûches, avec des moments de doutes, « l'envie de décrocher parce que cela demande beaucoup de sacrifices en complément des heures en cabinet ».

Du côté du mémoire, il faut s'y mettre dès que possible parce qu'il « prend pas mal de temps » comme l'explique Armand Bobi. Son conseil, « commencer dès la fin de la première année de stage ou le début de la deuxième année à réfléchir à son sujet ».

Il rappelle ainsi pour conclure que la collecte d'informations et l'écriture du mémoire nécessitent un an de travail, au minimum 500 heures ». C'est un travail conséquent mais qui en vaut la peine.

De nombreuses opportunités s'ouvrent désormais à eux parce qu'une fois diplômé, les possibilités ne manquent pas. C'est une page qui se tourne.



Sandra Schmidt
Rédactrice sur Compta Online de 2014 à 2022, média communautaire 100% digital destiné aux professions du Chiffre depuis 2003.