Recrutement raté : combien ça coûte et comment l'éviter ?

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Le recrutement est un élément important pour les ressources humaines mais également pour toute l'entreprise. Un recrutement raté peut coûter très cher à l'entreprise. Il est donc préférable de recruter un candidat qui correspond parfaitement au profil recherché.

Comment est défini un recrutement raté ? Quel en est son coût ? Comment limiter le risque d'un recrutement raté ?

Définition d'un recrutement raté

Un recrutement est considéré comme raté lorsque le collaborateur embauché quitte l'entreprise dans les 12 mois.

Le départ peut s'effectuer pendant ou au terme de la période d'essai. Le collaborateur peut également quitter l'entreprise par une démission, un licenciement ou une rupture conventionnelle.

Un recrutement est un investissement, de ce fait un recrutement raté est un mauvais investissement car il nécessite de recommencer le processus entier.

Quelques chiffres concernant le recrutement raté

71% des Directeurs des Ressources Humaines indiquent avoir déjà fait une erreur lors d'un recrutement. Le recrutement raté n'est pas exceptionnel dans le monde du travail.

36,1% des CDI sont rompus dans la première année du contrat et ce chiffre grimpe à 45,6% chez les jeunes salariés de moins de 24 ans. Cela signifie que presque la moitié des dernières générations ne fête pas leur premier anniversaire dans l'entreprise.

13% des contrats sont même rompus avant la fin de la période d'essai.

Le coût d'un recrutement raté

En moyenne le coût d'un recrutement raté est estimé entre 20 000¤ à 200 000¤. Cela va dépendre de différentes choses :

  • le niveau de responsabilité du poste ;
  • la nature du poste ;
  • le temps que le candidat a passé dans le poste ;
  • la rémunération engagée.

Afin d'évaluer le coût d'un recrutement infructueux, il faut prendre en compte les coûts visibles. En effet, rater un recrutement engendre de nombreux frais pendant tout le processus. Voici quelques exemples :

  • le coût du recrutement : les annonces, le temps passé par les ressources humaines, les coûts administratifs de recrutement ;
  • la rémunération : les salaires, les primes ;
  • le coût du maintien en poste : les équipements informatiques ;
  • la formation ;
  • le coût du licenciement : les indemnités de départ, prendre un avocat si nécessaire ;
  • le nouveau recrutement complet à effectuer pour remplacer le collaborateur.

Il faut également tenir compte des coûts indirects à ce recrutement raté. Comme nous venons de l'évoquer, les coûts visibles se portent principalement sur des frais numéraires. Mais un recrutement raté engendre également des coûts secondaires, non quantifiables, qu'il ne faut pas oublier. Par exemple :

  • la perte du business ;
  • la perte de motivation de l'équipe ;
  • une baisse de productivité ;
  • la potentielle mauvaise image donnée aux clients et fournisseurs ;
  • la réputation du service RH qui a fait un mauvais recrutement.

Limiter le risque d'un recrutement raté

Nous pouvons vous proposer les idées suivantes afin d'éviter cette mauvaise expérience de recrutement raté :

  • recruter selon les compétences professionnelles mais également sur la personnalité du candidat ;
  • analyser les précédents cas de départs prématurés de collaborateurs afin de s'améliorer ;
  • prendre le temps nécessaire à la sélection du candidat ;
  • effectuer plusieurs entretiens avec le collaborateur sélectionné ;
  • utiliser de bons outils d'intégration ;
  • effectuer un suivi régulier pendant la période d'essai.


Adeline Rocci
Rédactrice sur Compta Online, média communautaire 100% digital destiné aux professions du Chiffre depuis 2003.
Je suis passionnée par les ressources humaines et la vie en entreprise, thématiques de prédilection que je traite sur mes articles.
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