Bonjour, je vais vous faire part de mon parcours et vous dire ce que j'en ai tiré.
Salarié dans un cabinet racheté par un homme d'affaires (expert comptable mais avant tout homme d'affaires), j'ai rapidement senti l'ambiance se dégrader en raison de la recherche effréné de productivité par la nouvelle direction. J'ai donc pris mes cliques et mes clacs et négocié mon licenciement en septembre 2005 une fois mon stage terminé. J'ai pris quelques mois sabbatiques pour préparer mon
DEC à la session de novembre 2005.
Manque de bol je l'ai raté. Pour la petite histoire, j'avais déjà le grand oral avec juste 10. Je trouvais cette épreuve aléatoire et j'appréhendais de la repasser. Je me suis donc dit que j'allais préparer "à fond" (notamment grâce à l'ASFOREF) l'écrit. Ca n'a pas été suffisant. J'ai donc repassé les trois épeuves à la session de mai 2006 où j'ai enfin décrocher mon DEC grâce au grand oral...
Entre temps j'ai fait une mission d'intérim en cabinet avec une perspectives d'association. J'ai choisi l'intérim car ce statut permet de rester inscrit aux ASSEDIC. Manque de chance en précisant un peu les choses, l'association s'avérait plus lointaine que ce que j'avais compris...
Je ai donc décidé de ne pas être embauché dans ce cabinet en CDI. Une fois le DEC en poche j'ai créé mon cabinet, j'avais un peu anticipé en trouvant environ 200 heures d'enseignement. J'ai donc monté en septembre 2006 mon EURL d'expertise-comptable soumise à l'IS qui me permet de maintenir mes ASSEDIC pendant 15 mois.
Une fois à mon compte j'ai contacté les cabinets d'intermédiaires. Autant être franc le profil jeune diplômé avec peu d'apport les intéresse peu (ils sont payés au % sur la valeur des parts (ou du fonds) cédés). En 12 mois je n'ai eu que 2 propositions dont une totalement inacceptable comme l'a confirmé à mot couvert le collaborateur de cabinet d'intermédiaire. Autant ne pas compter exclusivement sur cette voie donc.
J'ai profité de mon installation pour rechercher de la sous-traitance en contactant les confrères avec qui j'avais travaillé en tant que salarié. Et là la chance m'a souri, l'un deux m'a dit vouloir lever un peu le pied en me cédant la moitié de ses parts (ils sont trois associés et le cédant fait la moitié du CA et des actions).
Je collabore en sous-traitant avec ce cabinet depuis septembre 2006 à 4/5 (pour me permettre d'assurer mes cours). Pour l'instant tout se passe bien, nous avons signé un projet de cession de parts et nous pensons sauter le pas au 1er trimestre 2008. Mon EURL encaisse les dividendes qui vont me servir d'apport puisque bénéficiant des ASSEDIC, je ne prends aucune rémunération sur ma société.
Je pense qu'avec un peu d'audace et de chance, l'installation est tout à fait envisageable. Ayons à l'esprit que nos clients prennent en général des risques plus importants que nous car la rentabilité de l'affaire rachetée est moins élevée.
Voilà une expérience parmi d'autre.
Bon vent à tous.
Olivier94