Naissance de la Fédération des cabinets intermédiaires

Pas de catalogue d'outils, d'offre de formation, ou de commissions pérennisées : la Fédération des cabinets intermédiaires ne veut se substituer à personne, ni aux syndicats, ni aux instances ordinales. Elle souhaite au contraire se concentrer sur ses objectifs propres, au service des cabinets et du marché :

• promouvoir les cabinets de taille intermédiaire en tant qu'entreprises françaises utiles à la vie économique ;
• utiliser un seul moyen d'action : le lobbying au plus haut niveau de la vie politique et économique française (sur ce sujet, la FCI travaille avec un cabinet spécialisé) ;
• être positionné parmi les interlocuteurs majeurs entendus par les pouvoirs publics et les parties prenantes ;
• agir en parallèle des institutions et des syndicats pour faire entendre la voix des cabinets de taille intermédiaire, sur les deux métiers de l'expertise comptable et du commissariat aux comptes ;
• combattre une trop forte concentration du marché, considérée dangereuse pour l'écosystème.

Ses fondateurs insistent, la Fédération des cabinets intermédiaires est totalement apolitique et compte parmi ses adhérents et dirigeants des représentants des syndicats ECF et IFEC. La fédération entend ainsi conserver une totale liberté d'expression : les propositions seront portées si elles sont en cohérence avec son objet et sa charte, pas en fonction de la position des organisations professionnelles existantes.

Plus concrètement, dans le domaine de l'expertise comptable, les objectifs de la fédération sont :

• réserver l'activité de tenue et arrêté des comptes des entreprises à la profession d'expertise comptable autour des deux valeurs d'éthique que sont la qualité (diplôme) et l'indépendance (déontologie) ;
• promouvoir la profession comme le corps social devant assurer la sécurité des bases fiscales et sociales des budgets de l'Etat ;
• promouvoir la profession en tant qu'acteur dans les territoires, de l'accompagnement, de l'assistance aux entreprises de toutes tailles, dans leur développement et dans le redressement économique du pays ;
• contribuer à la sécurité financière des transactions interentreprises.

En matière de commissariat aux comptes, les grands axes de réflexion porteront notamment sur :

• la promotion de la notion de mission au service de l'intérêt général, et des parties prenantes des entreprises et entités auditées ;
• la promotion de l'indépendance de l'auditeur vis-à-vis de l'entité auditée ;
• la promotion des valeurs défendues au sein de la Fédération pour accéder plus largement aux missions d'audit dans des entités de taille importante ;
• la préservation en France du co-commissariat aux comptes et la promotion, en Europe, de l'audit conjoint.

La Fédération des cabinets indépendants souhaite ainsi peser dans les discussions en cours au niveau européen portant notamment sur la séparation de l'audit et du conseil.

Selon Quitterie Lenoir et Guy Gastinel, une soixantaine de cabinets auraient pour l'instant rejoint la fédération. Aucun nom n'a été annoncé à ce stade, mais une communication devrait être faite prochainement. Par ailleurs une réflexion autour de la politique de communication de la fédération dans les cabinets adhérents, avec la possible mise en place d'un label et d'un logo, est en cours.

Le bureau de la fédération est composé de 8 membres, dont deux co-présidents, l'un dédié à la défense de l'activité d'audit, Quitterie Lenoir, et l'autre à l'activité d'expertise comptable, Nicolas Priest.