Les projets du CSOEC pour la mandature 2019-2021

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Le président du CSOEC, Charles-René Tandé a été officiellement réélu le 6 mars 2019 pour la mandature 2019-2021. Pourquoi cette réélection ? Parce qu'à l'origine, le mandat ne devait être que de deux ans et qu'aucun binôme n'avait été désigné.

Les élections initialement prévues fin 2018 et reportées en 2019 seront finalement reportées à fin 2020 du fait du calendrier de la loi PACTE.

Charles-René Tandé présente les grands projets de cette nouvelle mandature dont l'objectif clairement affiché, est de moderniser la profession.

Le chantier de la spécialisation pour aider au développement des missions de conseil

Le développement du conseil dans les cabinets est l'un des objectifs de sa première mandature. Des actions ont été menées notamment via la campagne de communication auprès du grand public dont l'objectif est double.

Elle doit permettre d'améliorer l'attractivité du métier et de montrer une partie de la variété des missions des experts-comptables.

La dernière campagne de communication de l'institution datait de 2015.

Pour Charles-René Tandé, « il faut absolument que la profession se transforme de plus en plus et rapidement pour remplacer les tâches matérielles par des missions à plus forte valeur ajoutée ».

«Le marché doit nous identifier comme des sachants dans de nombreux domaines et les spécialisations doivent permettre de montrer la diversité des compétences des experts-comptables ».

Les spécialisations seront « soit techniques, soit sectorielles, en s'appuyant sur des formations (DU, master) et / ou sur l'expérience professionnelle ». Des décrets sont prévus.

Le professionnel qui souhaite faire reconnaître une, deux ou trois spécialisations maximum, adressera un dossier au conseil régional.

« C'est ensuite dans le cadre du contrôle qualité, que la spécialisation sera vérifiée par le nombre de dossiers traités par exemple » précise encore Charles-René Tandé.

L'externalisation de la fonction administrative des entreprises

Certains experts-comptables réalisent déjà les factures de ventes de leurs clients.

La loi PACTE doit permettre d'aller encore plus loin, vers une externalisation totale de la fonction administrative, comme cela existe déjà aux États-Unis par exemple.

C'est le « mandat de paiement et de recouvrement » qui est très attendu des professionnels qui souhaitent se diriger vers ce type de missions, en même temps que le « mandat implicite ».

De la reconnaissance des compétences numériques des experts-comptables à la plateforme de facturation électronique

L'adjonction du mot numérique dans l'ordonnance de 1945 n'est pas uniquement un ajout symbolique. Pour Charles-René Tandé, la « reconnaissance des compétences des experts-comptables en matière de numérique est très importante, à la fois pour les missions de l'expert-comptables, les relations avec France Num et la mission de l'institution ».

L'Ordre des experts-comptables se lance dans la « création d'une plateforme de factures électroniques qui devrait être opérationnelle dès 2020 ». L'objectif est « d'être prêts dès la généralisation de la facture électronique dans le secteur privé ».

Un prototype sera présenté au 74è congrès de l'Ordre des experts-comptables.

Un déménagement du CSOEC et de la CNCC en novembre 2019

Rapprocher les deux institutions centrales de la profession et leur permettre de mieux travailler ensemble, est l'objectif qui guide le déménagement des institutions.

S'il n'est pas question de les fusionner, il s'agit « d'approfondir des synergies pour aller plus loin ».

Chaque institution disposera ainsi de ses propres locaux et les services qui travaillent déjà en commun, bénéficieront de locaux dédiés. On pense par exemple à la commission des missions comptables mais ce n'est pas la seule.

Le déménagement est prévu rue Raymond Losserand, près de la porte de Vanves en novembre.

Le chantier du diplôme d'expertise comptable : résorber le décalage avec les besoins des cabinets

« Le DEC n'a jamais eu le niveau D ou doctorat dans le référentiel LMD » rappelle ici Charles René Tandé. C'est un « diplôme de niveau M ou master complété d'un stage professionnel et d'un examen ».

La réflexion autour de ce projet doit débuter afin d'obtenir « les premiers axes de la réforme du DEC pour le mois de juin ».

Seule certitude à ce jour : une application concrète de Blockchain doit être présentée au prochain congrès. Elle concerne la liste des diplômés d'expertise comptable.



Sandra Schmidt
Rédactrice sur Compta Online de 2014 à 2022, média communautaire 100% digital destiné aux professions du Chiffre depuis 2003.