Je pense qu'il faut être franc et annoncer la couleur aux jeunes qui souhaitent s'installer.
Aujourd'hui, il est impossible de s'installer sans un réseau relationnel conséquent. Comme tous le monde, l'expert comptable a une vie de famille et a besoin d'avoir un minimum de revenu par mois. Dès l'ouverture de son cabinet, il faut penser à payer sa cotisation auprès de l'ordre et penser à payer ses cotisations retraites à la CAVEC. Outre ces frais, il faut pensez pouvoir payer ses déplacements, son matériel informatique et ses abonnements aux revues techniques. Il faut donc compter un budget moyen de 8 000 € à 15 000 € par an.
En plus de ces coûts fixes (auquel il convient d'ajouter les loyers), il faut pouvoir se verser un salaire. Cette rémunération dépendra également du niveau de votre trésorerie. En bref, si vous souhaitez sortir un minimum, à savoir 1 500 € par mois, il vous faudra réaliser un CA HT d'environ 33 000 €. Si on considère qu'un forfait comptable s'établi en moyenne à 3 000 € (environ 300 € par mois), il vous faudra débuter avec un portefeuille d'une dizaine de client. Sans relation, ce n'est pas possible sans un sacrifice important sur sa vie personnelle.
Personnellement, je ne pense pas que l'avenir soit là. Il faut pensez que la plus part des experts-comptables approchent l'age de la retraite. En conséquence, je pense qu'il y aura un certain nombre d'opportunité de rachat de cabinet à saisir dans les 5 ans à venir.
Je regrette d'être pessimiste, mais malheureusement, je constate ceci au quotidien et croyez moi, je me serai déjà lancer si le jeu en vallait la chandelle.
Je suis d'accord avec votre analyse avec tout de fois une petite différence:
Concernant le rachat de clientèle, je me pose sérieusement quelques questions de base:
1- Où sont-elles ces fameuses clientèles à racheter ?
Si on regarde le site de l' Ordre, on s'aperçoit qu'il y a facilement 10 acheteurs pour 1 vendeur.
Quand il y a une vente, elle porte rarement sur un CA inférieur à 300.000 euros.
Je pose la question de savoir qui, à part évidemment un Cabinet déja bien installé est capable de mettre une telle somme sur la table.
Quant à l' emprunt généralement évoqué comme solution pour un jeune, si l' on compte : 1- le poids des intérêts 2- le déperdition quasi automatique de clientèle. 3- Et surtout LA CAUTION nécessaire!
Je me demande bien qui, a part quelques fils à papa fortunés, peut entrer dans un tel schéma...
2 - Effectivement, comme pour beaucoup d'entreprises, il y aura transmission dans les années qui viennent mais ce sont des structures complètes avec un CA au moins égal à celui évoqué plus haut.
3- Quant au rachat de dossiers, alors là c'est l'auberge espagnole. Autrement dit on trouve de tout et généralement du bien mauvais: clients à problèmes ou qui ne paient pas dont le cabinet veut se débarrasser.
Quel est l' EC qui va céder en cours d'activité alors que le CA est de plus en plus difficile à trouver ( sauf problème médical) ?
Allez messieurs les EC, venez nous démentir et mettre un peu de baume au coeur à gof et à moi.
Je partage bien évidement les idées de Patrick avec un petit bémol. Le rachat de clientèle ne doit jamais être brutal. On n'est pas dans un supemarché où des clients sont à vendre. Il existe un lien fort qui les lies à leur expert comptable. Casser brutalement ce lien, c'est perdre le client.
Au sein de notre cabinet, je remplace un collaborateur qui a était là depuis 32 ans (cela existe encore !). La transmission de ses dossiers, les plus importants de notre cabinet s'est déroulé en 18 mois. Je peux vous dire que ce délai nous a été très profitable pour pouvoir créer un nouveau lien avec ces clients.
Pour les rachats de clientèle, cela doit se passer de la même façon. Il existe toujours une deuxième solution, celle des voleurs (que KPMG a utiliser un certain temps). On achete le cabinet, on multipli par deux les honoraires et le chiffre d'affaire des clients qui "fuient" le cabinet est déduit de la garantie de passif.
Enfin, merci à Patrick pour cet autre éclairage qui n'est toujours pas réjouissant.
Je suis expert comptable stagiaire, je travail pour un expert comptable que je connai depuis dejà bien longtemps. Dans cette collaboration je devellope ma propre clientele afin d'ouvrir, comme convenue avec mon patron mon propre cabinet une fois mon DEC en poche. Aussi je confirme qu'il est bien difficile de rentré des dossiers dans son portefeuille client, j'aimerai dailleurs que quelqu'un me donne des tuyeaux s'il en a. Je pense aussi également à racheter un portefeuille client une fois devenue expert comptable et compte sur la qualite de mon travail pour esperer garder la clientele bien qu'elle soit aujourd'hui trop souvent plus attiré par les coût que par la qualité des prestations (je parle plustôt pour les petits dossiers). Je pense qu'en rachetetant un portefeuille d'un expert comptable moins competant (et il y en a compte tenue des dossiers que nous recuperons parfois et sans penser être une personne qui ne fais j'amais d'erreur sur ses dossiers). Je cherche aussi a noué des contacts de collaboration ou de retribution de commissions donc s'il a des personnes qui peuvent m'aider.
je me suis lancé en septembre 2004 avec 3 clients en poche. je bénéficie d'aide à la création en tant que chomeur créateur d'entreprise (négocié avec mon dernier employeur). Je touche environ 1000 euro par mois des assedic. J'ai prévu 25000 euro pour me lancer (investissement + BFR). Je vis avec ma copine qui ramène un (petit) salaire. Certes, on ne va plus aussi souvent au resto et depuis 3 mois je fais la chasse au gaspillage mais cette période (que j'ai réévaluée dernièrement à 18 mois) est un investissement sur mon avenir. A vous de mettre les moyens en face de vos ambitions !! Pour ma part, il était évident que je voulais m'installer, je ne supportais plus d'avoir des gars au dessus de moi qui n'étaient pas beaucoup plus compétents (juste un peu plus d'expérience), qui me disaient ce que je devais faire et qui gagner 2.5 fois plus que moi parce qu'ils étaient associés. Je suis de nature assez indépendante et la solitude ne me fait pas peur. De plus, je suis adhérent au CJEC où en ce moment, dans ma région, on compte plus d'installation de de rachat-association. L'assoc nous permet de nous soutenir mutuellement. Il faut dire qu'ici les prix de clientèle sont autour de 1.1 à 1.2 du CA. C'est de la folie !! pourquoi racheter alors que beaucoup de clients sont insatisfaits de leur expert-comptable ! J'entends des prescripteurs me dire que beaucoup d'experts ne sont plus proches de leurs clientèle. Manque de conseils, désintérêt du sort des petits clients au profit des grands, absence d'aide des clients qui sont au bord des difficultés (mais pour lesquels la situation n'est pas complètement compromise) pour des raisons d'honoraires ! Je ne dis pas qu'il faut bosser à perte mais aider un client et se sortir de la (***mot censuré***) à temps, c'est un moyen de garder un client qui rapportera des honoraires encore de nombreuses années ! Un peu de courage, plus les cabinets sont gros et plus les clients sont de simples numéros de dossier (en général) ! Avec les futurs départs en retraite dans les 10 ans à venir, il faudra mieux être déjà installé que devoir négocier en position de faiblesse.
Je fais un metier qui me passionne et que j'adore, conseiller les clients et les voir se dévellopper ou les voirs sortir de situtation bien diffciile est bien evidement une satisfaction et ausi une fierte et pas seulement que pour les honoraires. Nous recevons assez souvent des petits mots de la parts de nos clients nous remerciant de ce que l'on a fais pour eux et c'est quelque chose qui va au delà de la simple relation client expet-comptable. Moi aussi je reve d'un un jour mon propre patron, c'est dailleurs se qui ma pousser à vouloir devenir expert comptable diplômé. La n'est pas le problème, je pense aussi que ce serrer la ceinture au debut est aussi logique et le sujet aborder n'est pas temps savoir si l'on met les moyens en face de nos ambitions mes plustôt le developpement de la clientèle. Je pense pense que ca doit aussi te faire defaut sinon tu ne te payerai pas que 1000€ par mois, dailleurs un expert comptable diplomer remunere à 1000€ par mois ca cour pas les rue.
Si tu veux te placer sur la problématique du développement de la clientèle, je peux te dire avec maintenant un peu plus de recul sur mon instal que la plupart des clients que j'ai récupèré (et que je continue à récupérer) m'étaient inconnus. J'ai essayé d'être présent dans les conférences regroupant les chefs d'entreprise mais je me suis rendu compte que mon meilleur prescripteur était le hasard des rencontres
Je suis d'accord sur le fait que la clientèle ne se fait pas toute seule au début mais le plus dur est d'amorcer la pompe.
Tout dépend après de ton secteur géographique, il est clair que se lancer en province est certainement plus facile qu'à Paris.
En tous cas, je ne peux que vous conseiller cette expérience
Je me permets de rebondir sur ce sujet assez ancien.
Je suis en passe de signer un accord pour le rachat d'un petit cabinet (4 personnes)a echeance 06/2008 dans une nouvelle ville pour moi, car l'EC veut vendre a cette date.
Pour tenir jusqu'a cette echeance j'envisage de déménager dans cette ville ou je suis deja proprietaire d'un logement qui peut faire office de bureau et de prendre le statut de chomeur créateur pour tenir les 18 mois et essayer de developper mon réseau et rentrer quelques clients pour au moins me payer mes frais d'installation (logiciel et cotisations).
Bonjour, jeune expert-comptable diplômé je suis impatient de franchir le pas de l'installation. J'aimerais soit racheter un cabinet (ou une clientèle), soit m'installer. Toutefois, cette dernière solution nécessite d'avoir une clientèle de départ : ce qui n'est pas le cas actuellement.
J'ai lu avec la plus grande attention vos différents points de vue.
Alors j'ai réfléchi à quelque chose et j'aimerais avoir l'avis de certains sur le projet suivant :
Ne serait-il pas possible, en accord avec mon employeur actuel, de lui proposer que j'intervienne toujours sur certains dossiers et parallèlement de lui facturer des heures de sous-traitance sur mes interventions, ce qui me permettrait parallèlement de pouvoir poser « ma plaque », d'être inscrit en tant qu'expert-comptable indépendant et « d'attendre » et développer progressivement une clientèle. Les heures de sous-traitance facturées constitueraient dans un premier temps, avant l'arrivée de nouveaux clients, ma principale source de revenus (pour 3 ou 4 jours par semaine travaillés pour mon ex-employeur). Ces revenus seraient en principe compte tenu d'un taux de facturation négocié avec ce dernier suffisant pour pouvoir « vivre » et payer les cotisations (Ordre et CAVEC) et frais de gestion.
Toutefois, ce projet suscite en moi plusieurs questions :
1 - Pensez-vous q'un employeur soit susceptible d'être intéressé par ce genre d'accord ? 2 - Qu'est-ce qui pourrait éventuellement le gêner ? 3 - Quel taux de facturation peut-on éventuellement pratiquer : le but étant bien entendu pour lui que cela ne lui génère aucun coût supplémentaire par rapport à mon ancien statut de salarié.