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S'expatrier au Québec avec un diplôme comptable français ou étranger

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Catégorie : Travailler à l'étranger
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Comment l'Ordre québécois facilite l'arrivée des comptables étrangers


S'expatrier au Québec après avoir obtenu un DCG, un DSCG ou le DEC est possible via la procédure de reconnaissance des diplômes. Cette procédure est différente pour chaque pays et dépend des équivalences qui sont accordées ou non, aux étrangers.

Au Québec, l'Ordre des comptables professionnels agréés met tout en œuvre pour évaluer équitablement les compétences et faciliter le processus d'équivalence de formation des comptables et experts-comptables étrangers qui représentent déjà une fraction non négligeable des professionnels comptables en exercice dans cette province.

Retour sur la reconnaissance des diplômes comptables étrangers avec Hélène Racine, FCPA, FCA, vice-présidente à l'accès à la profession et au développement professionnel de l'Ordre des CPA du Québec.

 

Les 4 profils de comptables et experts-comptables qui peuvent s'expatrier au Canada

L'Ordre des CPA du Québec reçoit « beaucoup de demandes de professionnels qui sont formés à l'étranger. Le volume augmentant, il a été décidé de revoir les processus et de mieux communiquer auprès de ces candidats à l'immigration » explique Hélène Racine.

L'objectif est de « mieux leur faire connaître les attentes de l'Ordre des CPA du Québec et les étapes de la reconnaissance des diplômes, tout en simplifiant le processus ».

Car, comme en France, la reconnaissance est loin d'être automatique. Même le diplômé d'expertise comptable français doit réussir des formations, une règle qui s'applique aussi aux diplômés d'expertise comptable étrangers qui viennent en France. Ils complètent alors une formation pour mettre à niveau leurs connaissances en droit des affaires, en fiscalité canadienne et en déontologie professionnelle.

Au Québec, 4 profils ont été créés pour guider les candidats dans le processus d'équivalence de formation de l'Ordre des CPA :

  • les professionnels formés à l'étranger qui bénéficient d'un accord de reconnaissance mutuelle ou ARM ;
  • ceux qui bénéficient d'un accord de réciprocité (Afrique du Sud, Belgique, USA , pays du Commonwealth...) ;
  • les candidats qui n'entrent dans aucune de ces catégories (la majorité des candidats) dont possiblement les membres ou anciens membres de l'IFAC ;
  • les membres des autres provinces canadiennes qui souhaitent exercer au Québec (affiliation).

Ces 4 profils permettent de mieux guider les comptables et experts-comptables, candidats à l'immigration au Québec.

Les candidats qui arrivent « avec des parcours incomplets qui correspondent, au Canada, à un baccalauréat en administration des affaires avec des options en sciences comptables (ndlr : qui correspond à une licence en France) et qui ont une expérience de travail significative seront mieux orientés grâce à un questionnaire exhaustif ».

« Avec un DCG DSCG français, le processus a été simplifié et le nombre de cours à compléter est moindre ». Les échanges avec la FIDEF permettent de mieux connaître les filières des pays francophones.

Le questionnaire exhaustif a pour but de « mieux évaluer les acquis en termes de formation et d'expérience pour savoir s'ils sont équivalents à ce qui est requis au Québec pour l'exercice de la profession » poursuit Hélène Racine.

« L'ouverture d'un dossier avec envoi de documentation sur la formation et l'expérience est possible pour tous ceux qui ne bénéficient pas de l'ARM ».

Le tout nouveau site internet doit les aider à se situer et à découvrir de manière simple et imagée les étapes à compléter.

 

Un tout nouveau site internet pour mieux orienter les candidats à l'immigration au Canada

Au Québec, une connaissance suffisante de la langue française est obligatoire pour tous les CPA, comme pour tous les membres d'un ordre professionnel.

« Le site internet permet une préanalyse de la situation de chaque professionnel formé à l'étranger qui souhaite devenir CPA. Il évite ainsi les déconvenues ou déceptions en arrivant dans le pays » estime encore Hélène Racine.

La prise de décision peut alors se faire en toute connaissance de cause, même quelques mois avant la demande de visa.

« Certaines formations nécessaires à l'obtention du titre de CPA seront également proposées à distance et pourront être complétées avant d'arriver au Québec ».

Finalement, il s'agit :

  • d'aider les candidats à obtenir plus rapidement une évaluation équitable de leurs connaissances et expériences et de les évaluer à leur juste valeur ;
  • d'expliquer plus facilement les différentes étapes à franchir pour obtenir le droit d'exercer la profession de comptable professionnel agréé au Québec ;
  • de préparer son arrivée professionnelle au Québec en se familiarisant avec le marché de l'emploi (recherche d'emploi, partenaires, ressources, démarches < entreprendre, etc.).

Sandra Schmidt

Sandra Schmidt
Rédactrice sur Compta Online de 2014 à 2022, média communautaire 100% digital destiné aux professions du Chiffre depuis 2003.


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