Bonjour,
@ Ccharb
J'ai consulté le mémento FL comptable au paragraphe 890, et ils mentionnent qu'en cours d'année il faut (on peut)
comptabiliser effectivement les "sommes prélevées" par l'exploitant en débitant le 644 par le crédit du 108 pour autant qu'à la fin de l'exercice on passe bien l'écriture suivante:
débit du 108 par le crédit du 797 "transfert de charges exceptionnelles".
Je comprends là (comme il est d'ailleurs mentionné dans le mémento comptable) que le 108 est soldé d'une part, et que d'autre part, cela n'a aucune incidence sur le résultat comptable puisque la rémunération de l'exploitant est neutralisée, et qu'enfin dans ce que propose le mémento, il n'y a pas lieu d'effectuer de correction extra comptable dans le 2058 A.
Soit, mais les deux écritures:
d 644 à 108 c (en cours d'année)
puis
d 108 à 797 c (en fin d'exercice)
(sauf erreur??) laissent de côté les mouvements au crédit du compte 512?
Je "sèche"!
Il n'y a pas lieu de sécher, si l'on considère que ces deux écritures doivent être passées après l'enregistrement comptable du prélèvement effectif de l'expoitant par la banque ou la caisse de l'entreprise. Car comme le dit Joaquin, "pour ce qui est du crédit de la banque, quelque soit la méthode employée, vous devez débiter en contrepartie le compte 108"
La méthode préconisée par le memento Lefevbre a surtout pour but d'isoler la rémunération proprement dite de l'exploitant dans un compte dédié '644000' afin de faciliter l'analyse des comptes. En effet, on trouve un peu de tout dans le compte 108, il y a les réglements de l'exploitant pour le compte de l'entreprise, les réglements de l'entreprise pour le compte de l'exploitant, on trouve également les réintégrations et déductions fiscales lorsqu'elles ci sont faites comptablement ...
Par contre pour la 2ème méthode, la seule écriture Débit 108 à Crédit 512 laisse le compte de l'exploitant débiteur?
Non, pas forcément, car si l'entreprise dégage un résultat suffisant en fin d'exercice, le report de ce bénéfice en compte 108 en début d'exercice suivant rétablira l'équilibre du compte. Par ailleurs, contrairement au compte courant, un compte exploitant débiteur n'est pas interdit.
Enfin, comme le dit Joaqin, vous ne serez nullement inquiété si vous passez directement l'écriture 108 à 512 sans appliquer la procédure du FL qui n'est qu'une option offerte et non pas une obligation. Personnellement, et tous mes collègues font comme moi, je passe directement les prélèvements de l'exploitant en EI par le 512 ou le 530. Puis, je justifie le solde du 108 en fin d'exercice dans mon dossier de révision, en indiquant le montant relatif aux rémunérations de l'exploitant, ceux se rapportant aux créances et dettes de l'exploitant vis à vis de l'entreprise, et ceux concernant les écritures de réintégration et déduction pour le calcul du résultat fiscal. Ainsi, en cas de contrôle, j'ai tout mon détail.
@ Joaqin
Ceci dit, cette norme est surtout applicable aux sociétés soumises à l'IR
Joaquin, peut être qu'il faut tout de même préciser pour les néophytes que les prélévements des gérants de sociétés soumis à l'IR sont passés en 455000 et non pas en 108000.
En ce qui me concerne, je n'applique pas cette norme : j'ai l'habitude de passer les prélèvements bancaires des gérants majoritaires de sociétés soumises à l'IR directement dans le compte 644000 puis je réintégre cette somme sur l'imprimé 2058A (régime normal), ou sur l'imprimé 2033B ligne 316 (régime simplifié). Concernant les rémunérations, je ne touche jamais au compte courant.
Cordialement,