Pour avoir longtemps travaillé dans la banque, je sais trop bien qu'il est possible que le chèque soit crédité au fournisseur pour le bon montant et débité à l'émetteur pour un mauvais montant. Tant que le fournisseur n'aura pas réclamé il ne sera pas possible d'affirmer qu'il lui reste quelquechose à encaisser : autrement dit, jusqu'à preuve du contraire, la dette envers lui est éteinte.
Par expérience, je ne fais aucun pronostic sur l'éventuelle réclamation du fournisseur qui met bien du temps à pointer ses comptes, et encore moins sur la capacité de la banque à retrouver son erreur avec plus de 2 mois de retard (en banque aussi il y a des comptes de pertes et profits).
L'opportunité de passer immédiatement une écriture ne me saute donc pas aux yeux.
Ce n'est pas tant le fait que le relevé et le solde comptable soit différent qui est gênant, puisque l'état de rapprochement sert à jusitfier ce genre d'écart.
Moi ce qui me gêne c'est que justement l'ERB va faire apparaître un écart qui n'a aucune existence réelle. Les 50 € ne se dénoueront pas. Le chèque a été débité pour 830 €, peu importe à qui incombe la responsabilité, et donc la dette envers le fournisseur n'est pas intégralement éteinte.
Les 50 € sont donc une soulte de dette et non de la trésorerie négative...
Citation Par expérience, je ne fais aucun pronostic sur l'éventuelle réclamation du fournisseur qui met bien du temps à pointer ses comptes
Ah bon, les fournisseurs n'ont pas de comptabilité ? N'êtes vous pas soucieux de connaître l'état de votre encours client ? Pourquoi n'en serait il pas de même pour vos fournisseurs ?
Je dois reconnaître que vos réactions m'étonnent...
Oupsss !! désolée Maxime SOULIGNAC, je ne voulais pas vous offencer en fait, je cherchais une réponse à comment comptabiliser cet écart de 50 euros
avant de me lancer dans la gestion de ce commerce, j'étais employée de banque, et par expérience, je sais que les erreurs sur remises chèques sont assez fréquentes lors des traitements bancaires
je considère avoir réglé ma dette vis à vis du fournisseur, même si la somme en chiffres était mal écrite, c'est la somme en lettres qui est retenue
je suppose que ce fournisseur pointe ces comptes, et tout comme moi, il aura un écart de 50 euros (certainement dans son compte banque, différence entre son bordereau de remise chèque et montant crédité sur son compte) c'est à partir de ce moment qu'il doit demander à sa banque en lui remettant la copie de son bordereau de remise chèque
si je lui fais un autre chèque de 50 euros, rien de l'empêche de l'encaisser et de demander la régularisation de l'autre chèque auprès de sa banque puisque le chèque a bien été libellé en lettres pour un montant de 880 euros
voilà ma vision de la chose
et je reste toujours avec ce reliquat de 50 euros, en attendant une éventuelle régularisation .....
Je comprend tout à fait que vous pensiez avoir éteint votre dette, car en toute bonne foi vous avez émis un chèque qui manifestement a mal été traité.
Cependant il y a la réalité des faits, et la réalité comptable.
Aujourd'hui, il se trouve que e chèque a été débité de 830 €. Il n'est pas possible de considérer l'écart de 50 € comme en rapprochement bancaire.
Dans l'attente de savoir ce que va faire votre fournisseur, mieux vaut passer une OD : D512 - C401
Au cas où votre fournisseur arrive à faire régulariser l'erreur, vous passerez alors le reliquat dans le journal de banque : D401 - C512.
Peut être que votre fournisseur n'aura pas d'écart car il aura peut être aussi mal lu le chèque, où peut être, cas le plus probable, n'enregistre t'il ses chèques qu'à leur apparation sur le relevé de banque (comptabilité de trésorerie). Aussi de son côté considérera t'il qu'il détient encore une créance sur vous. Il est donc en toute logique nécessaire que l'écart soit chez vous comptabilisé en dette.
Recréditer le compte fournisseur de l'écart revient à constater une dette vis à vis de ce tiers. Or cette dette n'existe pas dans l'hypothèse où il s'agit d'une erreur de la banque.
Ne pensez-vous pas que, toujours dans cette hypothèse, le principe d'image fidèle conduit à la comptabilisation des erreurs de la banque ?
Je suis tout à fait d'accord pour dire que le montant est dérisoire d'où mon premier message sur ce sujet. Si cela m'était arrivé, il y a bien longtemps que la question aurait été tranchée par un simple coup de fil au fournisseur.
Alors oui j'ai titillé un peu lourdement, mais j'ai pris plaisir à torturer le principe de l'image fidèle pour démontrer que son application peut conduire à des choses inattendues.
Bref, j'ai bien aimé ce sujet, ça change des liasses fiscales et autres DADS. Bravo et merci aux intervenants.