Je suis en train de travailler sur le sujet : utilités et limites des comptes consolidés et en faisant des recherches sur le net j'ai trouvé la limite suivante :
"Le développement des joint-ventures stigmatise une limite technique des comptes consolidés :une société possédée à seulement 50 % sera intégrée en totalité dans le bilan consolidé, ce qui fausse l’analyse statistique."
En fait il n'est pas nécessaire de posséder à 100 % une société pour pouvoir en assumer le controle et de fait la consolider à 100% dans les comptes consolidés.
Néanmoins, le résultat et les capitaux propres de cette société seront éclatés entre groupe et minoritaires.
Le problème d'une joint-venture, c'est que c'est une société en contrôle conjoint (donc on détient 50 % des parts).
Or en consolidation les sociétés possédées à 50 % (voire 40 % si contrôle de fait) sont considérées en contrôle exclusif et on utilise alors l'intégration globale
L'intégration d'une société en contrôle conjoint comme si c'était une société en contrôle exclusif fausse donc l'analyse statistique. En effet, soit on intègre la société comme si on est décisionnaire alors que l'autre (le conjoint) l'est autant que nous, soit on l'intègre comme si on avait juste une influence notable alors que l'on a un pouvoir de décision réel.
Je pense que c'est le sens de cette phrase mais d'autres avis plus éclairés de consolideurs seront sans doute plus pertinents.
- Intégration globale - Intégration proportionnelle - Mise ne équivalence
L'intégration globale reprend la totalité des comptes sociaux dans les comptes conso et fait apparâitre des intérêts minoritaires pour compenser.
L'intégration proportionnelle reprend la proportion des comptes sociaux correspondant aux parts détenues dans les comptes conso.
La MEE correspond plu ou moins à la réévaluation des titres.
Concernant votre interrogation le reglement 99-02 dispose que la méthode d'intégration proportionnelle doit être retenue en cas de contrôle conjoint (ce qui dans ce cas ne fausse pas l'analyse statistique).
Je confirme les propos de Johndoeww. Une joint venture à 50/50 doit en principe être consolidée proportionnellement à 50%. A ce titre, il n'y a pas d'intérêts minoritaires. Par contre je crois que l'IP est interdite sous le référentiel IFRS.
Dans le cas de figure ou les deux partenaires détiennent 50% des titres et partagent le pouvoir de manière égalitaire, la méthode de consolidation préconisée sera celle de l’intégration proportionnelle (Principes Français). Ce qui signifie que l’on ne consolidera dans les comptes de la mère la moitié du patrimoine (bilan) et la moitié des flux (Résultat), sans faire apparaître la part des minoritaires. Pour conclure (rapidement), le développement des joint-ventures n’est pas de nature à fausser la qualité de l’information financière. (à mon avis).
Nb : si jamais l’un des partenaires dispose du pouvoir, du fait des statuts ou d’un nombre de sièges supérieur l’autre au conseil d’administration, alors c’est l’intégration globale qui est préconisée et l’on retombe dans le cas de figure de LJ4