Je suis un humaniste et également un idéaliste. Certains en concluraient que je suis donc un utopiste, qu'importe.
Quand à la rationalité des hommes au travail, je crois que nos aïeuls ont en assez faits les frais. Depuis il y a eu l'école des relations humaines et bien d'autres...
Pour moi le travail est une manière de s'accomplir, de se réaliser. Si le travail se réduit à gagner son pain alors pourquoi je ferais des études longues et complexes ?
Mais je comprends que tu n'es plus d'espérances à ce niveau, permets moi seulement d'en avoir encore.
Citation : Micka @ 24.01.2008 à 10:03 Bonjour Tommy,
Je suis un humaniste et également un idéaliste. Certains en concluraient que je suis donc un utopiste, qu'importe.
Quand à la rationalité des hommes au travail, je crois que nos aïeuls ont en assez faits les frais. Depuis il y a eu l'école des relations humaines et bien d'autres...
Pour moi le travail est une manière de s'accomplir, de se réaliser. Si le travail se réduit à gagner son pain alors pourquoi je ferais des études longues et complexes ?
Mais je comprends que tu n'es plus d'espérances à ce niveau, permets moi seulement d'en avoir encore.
Cordialement
Micka,
L'entreprise paternaliste, c'est terminé depuis longtemps.
L'école des relations humaines ? Je m'y connais très bien en la matière! Le management est utilisé pour "exploiter" finement les possibilités de l'employé, mais cela ne veut pas dire que ce dernier ne prendra pas de plaisir à son travail, au contraire.
Je suis collaborateur et j'aime mon travail. Par contre, il faut être réaliste.
Des mots comme "considération", "espérance", "accomplissement" relèvent de la spiritualité et non de la comptabilité.
J'ai un peu suivi votre conversation. Lorsque l'on dit que le salaire ne fait pas tout, c'est vrai.
Même si le salaire aide à faire notre choix, il est vrai que je chercherai un employeur qui permette au salarié de "s'accomplir" dans son travail. Si c'est pour se lever et se dire que l'on va encore passer une journée au boulot en tirant la "tronche" de bon matin, il vaut mieux changer de boulot.
Pour résumé, je peux te confirmer que l'on peut être bien payé et avoir un travail que l'on aime sans forcément se sentir exploiter jusqu'à la moelle. Mais je te confirme que ce ne sont pas la majorité des cas.
Un salarié qui tire la tronche et qui se sent exploité... est inexploitable. Pour le bien de la société, il vaut mieux des salariés plus ou moins satisfaits. Cela permet aussi de donner une bonne image vis-à-vis de l'extérieur.
Citation Des mots comme "considération", "espérance", "accomplissement" relèvent de la spiritualité et non de la comptabilité.
C'est là le grand problème mon cher ami d'une comptabilité uniquement financière ! Trêve de plaisanteries, je ne vois pas le problème de mélanger, je cite "spiritualité" et "comptabilité". Mais cela est une façon d'apréhender le travail. Je pense que ni toi ni moi ne changerons d'avis sur le sujet. Nous avons une conception différente, voila tout.
Désormais nous parlerons donc de rendement, rentabilité, efficience et dépression (j'espère que l'on peut les utiliser en comptabilité, lol !)
Hélas, tu n'as pas compris que nous ne parlions pas ici de TES conceptions et des MES conceptions, mais du management tel qu'il est enseigné partout. Si tu as lu les témoignages donnés sur ce forum, tu as bien compris qu'on était beau et gentil avec les gens "productifs" mais dès qu'ils l'étaient moins (maladie, problèmes...), on les jette comme des malpropres... (heureusement, ça n'arrive qu'aux autres et c'est probablement de leur faute). Les illusions finissent toujours par se heurter au mur de la réalité.
J'avais un prof de lycée idéaliste et romantique qui rapportait des fleurs à sa femme presque tous les soirs. Un jour, il a eu un accident de voiture et sa jambe était handicapée à vie. Sa tendre et chère femme lui a dit : "Mon pauvre, tu ne crois tout de même pas que je vais rester avec un canard boiteux comme toi ?". S'il y a tellement de divorces, c'est parce que les gens se marient avec quelqu'un qui n'existe pas. Ils projettent leurs propres désirs sur l'être aimé (idéalisation), plutôt que de chercher une relation vraie (réalisme).
On peut être heureux sans croire au Père Noël. Je crois que la seule chose qui rend malheureux, c'est de s'accrocher à une illusion et d'être rattrapé par la réalité.
J'en conviens pour le management qui ne s'intéresse pas forcément au bien être humain.
Pour répondre à tes goguenardises, il y a longtemps que je ne crois plus au père Noël. Il y a longtemps que je n'ai plus d'espoir dans le coeur de l'homme. Et je n'ai pas non plus besoin de placer mes espoirs dans de l'illusion. Cependant je crois que l'on peut tous être porteurs de petites choses "to make the world a better place".